L’Ostéopathie
L’Ostéopathie est une thérapie manuelle douce, à visée préventive et curative, qui se fonde sur une vision globale de la structure du corps.
Elle vise à diagnostiquer et traiter manuellement les restrictions de mobilité des structures du corps humains qui entrainent des TROUBLES FONCTIONNELS.
Ces dysfonctions peuvent altérer l’état de santé du patient.
Nous travaillons sur les articulations, muscles, ligaments, les organes, les fascias, les fluides, vaisseaux et nerfs , la mécanique cranio-sacrée, le système neurovégétatif , les glandes endocrines, le somato-émotionnel.
En redonnant une bonne mobilité au corps, l’ostéopathe lui permet de se rééquilibrer.
L’ostéopathie est un concept philosophique et thérapeutique, et a été créée par le Dr Andrew Taylor Still aux Etats Unis en 1874.
Il a cherché à soigner autrement le corps à un moment de grandes épidémies où les patients ne survivaient pas toujours aux traitements et saignées.
Pour lui, l’Ostéopathie s’était « de l’anatomie, de l’anatomie et toujours de l’anatomie » .
Il a obtenu de bons résultats, là où la médecine avait déclaré les patients incurables. Mais il sera montré du doigt par le clergé et les médecins.
Sa renommée grandissante, il montera son école en 1892 avec ses enfants où il acceptera les femmes comme élèves et leur fera même demi tarif, alors qu’elles ne sont toujours pas recrutées dans les Collèges de Médecine.
Il a également œuvré contre l’esclavagisme : il a fait preuve pour l’époque d’une grande ouverture d’esprit. (En savoir plus : L’ostéopathie pour tous de Célia Le Dressay )
L’ostéopathie a continué d’évoluer grâce aux élèves de Still et les écoles se sont développées.
Elle arrivera en Europe en 1917 avec John Martin LittleJohn un élève de Still, qui créera la première école Européenne d’ostéopathie à Londres.
Ce n’est qu’en 1960 grâce aux ostéopathes formés en Angleterre et aux USA que l’ostéopathie arrivera en France.
Elle sera reconnue seulement en 1967 aux USA, puis en 1993 en Grande Bretagne, 1996 en Belgique.
La reconnaissance de l’ostéopathie arrivera tardivement en France en 2002.
Avant cette date, les praticiens en France pouvaient être accusés d’exercice illégal de la médecine. Pour autant, en 2007 la reconnaissance de l’ostéopathie s’organise autour d’un « titre partagé » entre les kinés , les médecins et les ostéopathes exclusifs. Ce qui ne simplifie pas les choses pour faire avancer la profession. Mais la reconnaissance est là.
J’ai eu la chance d’avoir des « mammouths » comme professeurs. Entendez par là, des pionniers qui étaient allés se former ailleurs qu’en France, et installés avant 2002. Ils avaient tous plus de trente ans de pratique en cabinet. Et j’ai également eu des assistants de cours « nouvelle génération 2.0 » qui étaient de très bons techniciens et très compétents en connaissances physiologiques et anatomiques.
Cet enseignement a été très enrichissant et je les remercie tous infiniment pour cela.
Tout comme la médecine, l’ostéopathie de Still a évolué , avec aujourd’hui des domaines de spécialisations. Et je vous partage les miens :
En sortant de nos études d’ostéopathie nous ne sommes pas compétents pour prendre charge des nouveaux nés.
Devenir un Ostéopathe Pédiatrique demande une formation continue supplémentaire en « post grades », beaucoup de pratique, de l’engagement et une bonne dose de patience. C’est une chance et un privilège que de travailler auprès de nourrissons. Ce travail implique une grande responsabilité car nous sommes des professionnels de première intention, nous n’avons donc pas le droit à l’erreur.
Les parents nous font pleinement confiance, et sont de plus en plus nombreux à consulter un ostéopathe pour leur bébé.
Depuis quelques années, l‘ostéopathie pédiatrique s’est démocratisée, et s’intègre au sein du système de santé pédiatrique.
Il est important de reconnaitre les limites de notre prise en charge et le rôle de chacun pour travailler en collaboration avec, ou de réorienter vers d’autres professionnels de santé quand cela s’avère nécessaire .
J’ai donc à cœur de travailler dans l’intérêt du patient en réseaux pluri-disciplinaires médicaux (pédiatres, médecins, sages femmes, conseillères en lactation, ORL,…) paramédicaux (orthophoniste, kinésithérapeute, psychomotricien) et thérapies autres (naturopathe, psychologue)
Travailler avec des enfants est gratifiant mais nous fait nous remettre en question en permanence et relever des défis majeurs.
Le SEROPP (Société Européenne de Recherche en Ostéopathie Périnatale et Pédiatrique) dans son communiqué du 6 décembre 2024 explique qu’il travaille à faire avancer la recherche scientifique. Des études scientifiques ont prouvé l’efficacité de l’ostéopathie pédiatrique . Il a également publié en 2024 un panel de 12 pages de techniques recommandées dans ses « Recommandations de bonnes pratiques et d’Ethiques » pour poser un cadre à notre pratique.
NOUS NE REMPLACONS EN AUCUN CAS UN SUIVI MEDICAL CLASSIQUE.
Le corps de la femme au travers de ses cycles féminins est régi par des mécanismes physiologiques qui dépendent du système nerveux autonome, des sécrétions hormonales et du psychisme.
L’ostéopathie sera une aide précieuse pour traiter des déséquilibres gynécologiques qui perturbent la vie intime et la santé de la femme. Elle pourra être complémentaire d’un traitement allopathique qui lui ne peut pas réguler les problèmes mécaniques, ou un traitement de première intention.
Tout comme la pédiatrie, nos formations de base survolent cette sphère gynécologique même si nous travaillons en viscéral.
En effet, la sphère génitale au centre du pelvis est difficile d’accès, mais l’est aussi dans son approche qui est souvent entravée par une certaine gène que se soit de la part du thérapeute ou de la patiente. Comme je vous l’ai dit en introduction cette zone est souvent passée sous silence. Vous vous souvenez je l’ai appelée « dead zone », et de ce fait les viscères du petit bassin passent « à la trappe » des traitements globaux.
Il est nécessaire de se former en continu en « post grade » pour prétendre pouvoir prendre en charge les femmes dans toutes les facettes de leur santé intime, une bonne dose de pratique et de l’engagement.
Le corps des femmes est une merveille, nous nous devons en tant que femme d’en prendre soin, l’ostéopathie peut-être un des moyens pour faire ce chemin.
En construction
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