LA SAGESCENCE
La sagescence est la compréhension de ce qu’est devenir une Femme Sage. Et la redéfinition de ce que sont la périménopause et la ménopause.
Nous connaissons cette sensation; nous avons certainement déjà vécu ce genre de changement, au moins une fois dans notre vie, et peut-être même plusieurs fois. Notre première expérience a eu lieu durant notre adolescence, lorsque sur une période de plusieurs années, nous sommes devenues des adultes fertiles.
Parfois, il s’agit d’un lent processus.
Et puis, si/quand nous avons donné la vie, nous nous sommes transformées, allant ainsi vers une nouvelle étape – la matrescence. La période où l’on devient mère peut aussi prendre du temps. Avoir nommé la matrescence, comme le temps où l’on devient mère a beaucoup apporté aux femmes. Les mères se sentent soulagées et ressentent plus de compréhension et de compassion pour elles-mêmes, et envers leur évolution vers la maternité. Tout cela fait sens.
Souvenez-vous de votre adolescence, c’était la même chose. Et maintenant, en nous réappropriant la ménopause et en la redéfinissant, nous pouvons la relier de façon adéquate à ces deux autres grandes étapes de la vie – l’adolescence et la matrescence. Il y a tellement de similitudes entre elles.
Nous pouvons reconnaître les ressemblances de ces expériences de transformation et ainsi être aidées et guidées dans ce processus en nous souvenant que la ménopause – la sagescence – est aussi un cheminement.
La périménopause et la postménopause peuvent se dérouler sur dix ans. Pendant ce temps, nous devenons la version sage de nous-mêmes.
Comme pour l’adolescence et la matrescence, il y a beaucoup de mutations, y compris un élagage neuronal, et cela prend du temps – parfois plus que ce que nous le souhaitons – de se transformer pleinement.
Nous devenons une version différente de nous-mêmes et endossons de nouveaux rôles et de nouvelles responsabilités.
Et donc, à un moment donné avant, pendant ou après notre ménopause, nous accédons à notre moi de femme sage. Et nous nous transformons et atteignons la dernière étape de notre vie – la sagescence – période pendant laquelle on devient une femme sage. C’est parfois un voyage qui prend du temps.
La sagescence est une traversée, un voyage sous-terrain, probablement plusieurs même.
Les expériences physiques proviennent du fait que notre corps vit le processus de ralentissement de notre cycle menstruel, alors que celui-ci dure parfois depuis 40 ans.
Psychologiquement, nous rencontrons les problèmes non résolus de nos vies – une partie importante de cette période – et il s’agit de guérir toutes les parts de nous-mêmes afin d’entrer dans la seconde moitié de notre vie, fortes et en bonne santé à tous les niveaux.
Une partie du processus consiste à déprogrammer notre esprit et notre corps de ce que l’on croit être la ménopause, à éliminer la perspective médicale, à laisser la modification s’opérer et à la sacraliser.
En médecine traditionnelle chinoise, ils appellent la ménopause « le deuxième printemps – la renaissance ».
La Sagescence apporte avec elle de nombreux cadeaux. Nous devenons plus centrées sur nous-mêmes et plus motivées pour prendre soin de nous. Nous avons l’opportunité de guérir toutes les parties de nous-mêmes. Nous nous alignons pleinement sur le cycle lunaire qui remplace notre cycle menstruel.
Notre capacité visionnaire et notre intuition grandissent. Nos compétences du leadership émergent ou se renforcent. Et nos orgasmes deviennent plus forts et plus longs !
Nous sommes les femmes dont la Terre a besoin maintenant.
Jane Hardwicke Colling
La ménopause est un étape PHYSIOLOGIQUE dans la vie d’une femme qui signifie « la fin de la fertilité biologique », pas la fin de la vie et de ses joies.
Le mot ménopause ne définit QU’UN SEUL JOUR de notre vie : le jour où cela fait un an que nous n’avons plus eu nos règles !
Ce terme de ménopause est apparu dans le monde médical en 1816 par le DR Charles de Gardanne. Dès lors l’arrêt des menstruations n’est plus considéré comme physiologique mais plutôt comme une pathologie, ce qui a fait de nous des sujettes « à risque » .
D’un phénomène naturel, la ménopause est devenue une maladie considérée comme une carence associée à un ensemble de troubles et de risques.
C’est la raison pour laquelle nous en parlons en terme de symptômes.
Elle est définie dans le sens de l’amoindrissement, d’une involution aussi bien physique que mentale plus que dans les sens de la transformation ou d’un passage de vie vers une autre étape.
« Les femmes subissent une ménopause sociale bien avant d’avoir leur ménopause physiologique ». « La fabrique de la ménopause » de Cécile Charlap. Sociologue et Auteure.
Mais la phase compliquée que nous redoutons toutes s’appelle en fait la PERIMENOPAUSE.
Je suis toujours étonnée de la réaction de jeunes femmes que je soigne, ou de mes amies, quand je leur dis que les signes physiques qu’elles décrivent m’évoquent la péri ménopause. Soit elles sont dans un énorme déni : « la ménopause s’est pas maintenant, s’est un truc de cinquantenaire ! J’ai autre chose ! » ou « je ne suis pas concernée car je n’ai pas de bouffées de chaleur ». Soit il y a un grand silence intersidéral. Ou un vent de panique : un peu comme si je les conduisais à l’échafaud, que je leur annonçais leur mort prochaine. Ou qu’un tsunami va bientôt ravager leur vie !
Ces réactions sont le reflet de toutes les croyances, de tous les mots dégradants et les idées reçues, que l’on colle comme des étiquettes à ce « pas-sage » de vie naturel dans la vie d’une femme.
La périménopause peut se passer de signes, et nous pouvons arriver sereinement à la ménopause. Mais si nous manquons d’informations, certains signes peuvent conduire à des erreurs de diagnostic, ou nous pouvons avoir des comportements inadaptés qui les aggravent. Etre informée des possibles signes qui ne sont pas une fatalité, nous permettra d’établir un échange de qualité avec les praticien-nes médicaux et non médicaux, et d’identifier les femmes chez qui la ménopause va faciliter l’émergence de véritables maladies. Et de nous prendre en charge correctement pour passer ce cap de vie plus tranquillement.
Comme il a fallu du temps à nos cycles pour se mettre en place à la puberté, il faudra plus ou moins de temps à nos cycles pour s’arrêter. On devrait nous en parler des nos premières règles afin que ce soit normalisé, la continuité de la vie d’une femme qui n’est juste plus fertile .
En étant informée de cette transformation du corps, qui n’est surtout pas une maladie, en respectant plus nos rythmes cycliques et à l’écoute de notre corps tout au long de notre vie cyclique de femme, nous sommes nombreuses à dire que la périménopause se passerait sans encombre.
« Il est impossible d’entrer en ménopause sereinement, sans se réconcilier avec son cycle menstruel. »
Femme de chair, Femme de sang. Une vie au fil du cycle menstruel. de Sandra Bragato.Editions Maïa
C’est une perte de repères par rapport à ses cycles , c’est très inconfortable de perdre ses repères.
Cette période s’étend sur dix à vingt ans, entre 35 et 55 ans (et oui !).
Nous sommes de moins en moins fertile par le déclin progressif de l’activité ovarienne. L’ovulation devient de plus en plus difficile, irrégulière avant de disparaitre.
Les hormones ovariennes chutent : la progestérone ouvre le bal, puis se sont les œstrogènes. Les cycles peuvent parfois se dérégler, ce n’est pas systématique.
Reconnaitre les différents signes de la ménopause quand il y en a, va nous permettre de les prendre en charge. Ils peuvent être liés à notre état général, auquel se surajoute les désagréments provoqués par les changements hormonaux : baisse du taux de progestérone puis des œstrogènes ainsi que l’augmentation de la FSH.
Ces signes ne sont pas une fatalité, ils sont dus aux ovaires qui prennent leur retraite, mais la thyroïde, le pancréas et les surrénales sont beaucoup sollicités pendant la périménopause. Ils doivent retrouver une homéostasie. Quand on comprend cela, il est beaucoup plus facile de se prendre en charge. On devrait s’accorder beaucoup plus de temps en cette période, plutôt que de faire passer la famille avant tout. Avec plus de joie et d’activité physique. Dire « je ne peux plus », « je ne veux plus » sans forcément culpabiliser.
Pour les neuro-atypiques TDAH, la ménopause tape deux fois plus fort, car nous avons passé notre vie à nous adapter. Il y a une chute des adaptations qui va de pair avec la chute des œstrogènes et de la progestérone.
LES TROUBLES PSYCHIQUES :
TROUBLES PHYSIQUES :
Le stress viendra faire flamber tous ces signes !
LE BON SENS !!! :
Loin d’être seulement un phénomène physiologique, la ménopause est l’objet de représentations culturelles et sociales. Ces facteurs sociaux influencent l’expérience de chaque femme. Voici quelques lignes sur les différences de perception de la ménopause à travers le monde et des cultures:
Selon des études, il y a donc une concordance entre la représentation de la ménopause et son impact . Quand elle est valorisée, les femmes ont peu de désagréments physiques et psychologiques.
Alors comment allez vous aborder ce passage de vie ?
En boudant ou en le fêtant dans la joie et la bonne humeur ?
En savoir plus et sources :
1. « La fabrique de la ménopause » de Cécile Charlap. Sociologue et Auteure.
2. « Trésors de Femme » de Cécile de Williencourt. Sage femme.
3. Sacrée ménopause : Congrès en ligne à s’offrir, organisé par Maritzabel Ferrer et 13 autres femmes d’expériences. Portail sacré vers la joie et la sagesse d’être femme.
4. Ménopause et si l’épopée était victorieuse ? Agir par la culture .
5. IMAGES : FREEPIK